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Luc Besson

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La Cité du Cinéma de Luc Besson se construit à Saint-Denis.

Le réalisateur-producteur Luc Besson voit son projet de Cité du cinéma prendre enfin forme après la signature du permis de construire par Didier Paillard, maire (PCF) de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Son futur complexe hollywoodien, inscrit depuis 2004 sur la liste des cinquante projets d'intérêt national du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT), prévoit la construction de vastes studios de cinéma sur un site de 6,5 hectares situé dans le quartier Pleyel de Saint-Denis, près du Stade de France.
Sur le modèle des Pinewood (Londres) et autres Cinecitta (Rome), la Cité du cinéma de Saint-Denis comptera 9 plateaux de tournage de 600 à 2.100 m2, des ateliers techniques pour la création de décors, des salles de projection et de montage, 30.000 m2 de bureaux destinés à héberger des sociétés liées aux métiers du cinéma (dont la moitié pour EuropaCorp, la société de production de Luc Besson), un restaurant, des boutiques, des espaces verts et un parking. L'ensemble devrait permettre aux réalisateurs et aux producteurs français ou étrangers de réaliser des films depuis l'écriture du scénario jusqu'au final cut sans sortir de cet espace des bords de Seine. Un éventuel Musée du cinéma est également dans les cartons des promoteurs. Plusieurs longues enquêtes publiques et techniques ont été nécessaires avant que la mairie puisse donner son feu vert au cinéaste qui connaissait bien les lieux puisqu'il y avait tourné plusieurs films, dont notamment Nikita et Léon.
Les travaux d'aménagement et de construction, pilotés par l'architecte Philippe Robert de l'agence Reichen, Robert & associés (auteurs notamment de la reconversion de la Grande Halle de La Villette), devraient durer de 18 à 24 mois. Le patrimoine industriel Art Déco du site devrait être conservé puisque la centrale thermique désaffectée d'EDF -- un bâtiment long de 220 m -- qui occupait les lieux depuis 1933 ne sera pas détruite mais réhabilitée. Plusieurs dispositifs comme entre autres des générateurs, des ponts roulants et des escaliers seront conservés tel quels (après une mise aux normes techniques) tandis que certaines salles comme l'immense nef carrelée ou la salle des pompes seront simplement transformées. Le budget total est évalué à 130 millions d'euros, financé par EuropaCorp associée à Thomson-Technicolor et Quinta Productions.

Copyright © N. B. / La République des Lettres, dimanche 19 novembre 2006

 

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Paris, mercredi 19 novembre 2008