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barbara luna

Recordwoman du monde de parachutisme et de voltige aérienne, Barbara Luna a aussi parfaitement réussi son saut en chute libre, guitare en bandoulière, sur la planète world music. Ses ballades latinos plurielles avec percussions, délivrées par une puissante voix chaude et vibrante sur des rythmes de salsa et de tango puisés aux meilleures sources -- à savoir les divers folklores sud-américains : Candombé uruguayen, Milonga et Chacarera argentine, Habanera cubaine, Joropo vénézuélien, Lando Péruvien, joués outre la guitare et le bandonéon sur des instruments de musique acoustique typiques comme le bombo, la sacha, la caja, le cajon ou le charango -- la font monter au firmament du rayon "Musiques du monde"et des festivals internationaux style Womad.
Après des études d'architecture et trois années de petits piano-bars lyonnais, la carrière musicale de Barbara a véritablement été propulsée en France à partir de 1997, via les ondes de Radio-Nova, par le chanteur columbien Yuri Buenaventura et le musicien argentin Juan Carlos Caceres. Elle a sorti à ce jour deux albums : A la vida a la muerte, en 1998 et India Morena en 2001, tous deux fortement inspirés par sa culture-miroir d'un continent géographique et musical pluri-ethnique, tous deux fortement imprégnés d'une ambiance et d'une sonorité qui, selon ses propres termes, "reste fidèle aux racines de la terre".
Au-delà du message engagé mais un peu convenu des textes pour la paix et la rencontre des peuples, les amateurs trouveront dans ses créations-revisitations des thèmes de la chanson et du folklore musical sud-américain de beaux moments d'émotion et de nostalgie et surtout quelques morceaux passionnants composés sur les rythmes à l'origine du tango argentin, ceux d'avant 1880-90. On y trouvera, en particulier dans A la vida a la muerte, des formes de milonga-candombé et d'autres de l'originelle milonga lente amérindienne, qui n'était alors qu'une déclinaison par les gauchos de la pampa des longues improvisations jouées à la guitare et chantées par les payadores (les chanteurs-poètes populaires du pays), à comparer avec la milonga rapide que nous connaissons, qui est celle plus urbaine et dansante des compadritos (les immigrés européens des faubourgs malfamés de Buenos-aires) avec son rythme binaire 2/4 saccadé qui a par la suite, avec quelques autres fusions culturelles des continents afro-euro-amérindiens, engendré le tango argentin du XXème siècle. Décembre 2002

 

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