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Microsoft Google YahooMicrosoft a lancé cette semaine MSN Search, son propre
moteur de recherche sur Internet. La firme de Bill Gates utilisait
jusqu'ici sur son portail le moteur d'Inktomi. Les résultats
étaient peu satisfaisants et, face à Google qui domine le
secteur avec environ 70% des requêtes effectuées par les
internautes, et à Yahoo qui capte une bonne partie des 30%
restant, il ne reste plus grand chose de ce marché juteux
à la multinationale de Redmond. Prenant comme à son
habitude le train après les autres, lorsque les innovations
technologiques réellement intéressantes sont sorties et
testées à échelle réelle et que le
marché se révèle sufisamment prometteur en terme
de revenus, Microsoft décide d'envahir le secteur. La
méthode a été appliquée avec succès
à de multiples reprises et de nombreuses entreprises innovantes
comme Apple ou Netscape entre des centaines d'autres en ont fait les
frais. Aujourd'hui le prédateur s'attaque donc à Google.
Une version beta de son moteur de recherche, qui devrait être
finalisée avant la fin de l'année 2004, est disponible
depuis cette semaine sur search.msn.com. Accessible en onze
langues et dans 25 pays d'Amérique du nord, d'Asie et d'Europe,
dont la France, la Belgique et la Suisse, MSN Search ne
présente aucune innovation importante par rapport à
Google. Il annonce 5 milliards de pages web indexées alors que
le moteur fondé par Larry Page et Serguei Brin annonçait
lui 4,3 milliards de pages dans sa base. Ce dernier chiffre est toutefois
passé brusquement à 8 milliards au moment de l'annonce de
Microsoft. Simple guerre de chiffres, ou peut-être début
d'une grosse guerre commerciale et juridique à venir ? Des
rumeurs de plus en plus insistantes font en effet état d'un
détournement pur et simple de la base de données de
Google par Microsoft. Des analystes et spécialistes des moteurs
de recherche ont en effet noté de bizarres ressemblances,
notamment au niveau de pages fantômes qui semblent avoir
été directement piquées sur le cache de Google.
Certains experts se demandent si les 5 milliards de pages
annoncées par Microsoft ne seraient pas en réalité
qu'une réplique de la base de Google simplement indexée
avec quelques autres comme Inktomi afin d'alimenter celle de MSN
Search. Si cela se révèle être le cas, il y a
fort à prévoir que les batailles juridiques feront
très prochainement rage entre Google et Microsoft. Quoiqu'il en
soit, à l'heure actuelle, les résultats de recherches sur
le moteur MSN restent toujours moins pertinents que sur Google et, si
le graphisme a gagné en sobriété, les liens publicitaires et les réponses type "Shopping" y sont toujours plus que jamais omniprésentes. Les internautes
ne devraient donc pas modifier beaucoup leurs habitudes et le
classement habituel des moteurs de recherche sur internet, à
savoir Google en première position, Yahoo en seconde et MSN en
troisième, ne devrait donc pas varier dans les mois à
venir. Malgré sa supprématie dans le monde des logiciels,
le grand public semble comprendre qu'il existe aussi d'autres outils
plus performants que ceux de Microsoft. Le risque de mainmise, à
terme, reste toutefois que la multinationale monopolistique abuse
une nouvelle fois de sa position dominante pour lier directement son
moteur de recherche à ses logiciels Windows et Internet Explorer
qui sont scandaleusement pré-installés d'office sur 95%
des micro-ordinateurs vendus sur le marché, ce qui empêche
généralement l'existence de toute concurrence.
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