Bernard Tapie

Biographie Thomas De Quincey
Thomas De Quincey
De l'Assassinat considéré comme un des Beaux-Arts

Éditions de La République des Lettres
ISBN 978-2-8249-0195-4
Prix : 5 euros
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"Je ne suis pas Mandrin", affirme Bernard Tapie dans Librement, son livre qui vient de paraîre, mi-confession mi-plaidoyer, où il assure vouloir dire la vérité sur les différentes affaires auxquelles il a été mêlé. Ce livre, écrit durant sa détention l'an passé, a été tiré par l'éditeur Plon à 100.000 exemplaires. "Un verrou. Je n'oublierai jamais ce bruit qui referme la vie derrière moi, qui répète et qui amplifie toutes les condamnations que j'ai ou que je vais subir", écrit M. Tapie. Tel un "papillon épinglé par le travers du corps", il raconte sa vie en prison. "On a dit que j'étais un mélange de Robin des Bois et de Bibi Fricotin. Peut-être. Mais je ne suis pas Mandrin", affirme-t-il (Mandrin était un brigand détrousseur des collecteurs d'impôts au XVIIIe siècle, ndlr). "J'ai toujours été caricaturé. J'ai rarement été montré tel que je suis", assure Bernard Tapie qui se dit "secret, détestant se montrer pour le plaisir de se montrer, sans aucun goût pour le déballage, les signes matériels de richesse". Mais, craignant peut-être de faire sourire ses détracteurs, il ajoute aussitôt être "rebelle, insurgé, impertinent, insoumis, inclassable et mal élevé".

Bernard Tapie évoque l'affaire des comptes de l'Olympique de Marseille, sa rencontre avec François Mitterrand ("je ne me suis jamais départi de cette impression bizarre d'être un élève devant son maître"), le Front National ("dont j'ai toujours rencontré l'hostilité la plus farouche"), le Crédit Lyonnais, l'acquisition d'Adidas, etc. Il critique durement la justice: "ce n'est rien de dire qu'elle est parfois inefficace, partiale et irresponsable si l'on n'ajoute pas qu'elle est d'abord manipulée, instrumentalisée", écrit-il dans cet ouvrage qui montre sa capacité à refaire surface, après une période de difficultés. "La prison noie le faible, rend le truand criminel mais ne peut tuer le singulier", conclut-il avant de remercier "ceux de ses avocats qui ont accepté de travailler des centaines d'heures pour assurer sa défense sans être rémunérés".

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Bernard Tapie, Librement (Éditions Plon).

Copyright © Jean Bruno / republique-des-lettres.fr, Paris, lundi 01 juin 1998. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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