Marcello Mastroianni

Le film-souvenir de Marcello Mastroianni, Je me souviens, oui, je me souviens, réalisé par sa compagne Anna Maria Tato, sort ce mois en France, presqu'en même temps que le texte de la bande-son, qui porte le même titre. "Je me souviens d'un néflier", dit Marcello Mastroianni au début du film et du livre, avant d'égréner une série de petites phrases, drôles ou mélancoliques, comme des bouffées de mémoire. "Je me souviens de cette petite poêle en aluminium sans manche, ma mère y faisait frire des oeufs. Je me souviens de Clark Gable très jeune". Le livre est découpé en petits chapitres sur ses débuts au théâtre, ses voyages, les tournages dans des endroits impossibles, ses amis comme Marco Ferreri, Vittorio Gassmann, Federico Fellini, Ettore Scola, Sophia Loren. Sa gentillesse et son amour de la vie transparaissent à chaque page. "La souffrance de l'acteur! Je ne comprends pas pourquoi. Ce métier est merveilleux: on te paie pour jouer. Et tout le monde t'applaudit. Si tu as un minimum de qualité bien sûr. Que désirer de plus?", dit l'éternel séducteur. "Depuis La Dolce Vita, les Américains ont décidé que j'étais le "latin lover". J'ai été entouré de belles femmes mais, sur l'écran, j'étais payé pour les embrasser, on faisait semblant de s'aimer, non?".

Copyright © Jean Bruno / republique-des-lettres.fr, Paris, lundi 15 septembre 1997. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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