L'AGONIE DU SONGE
Je vois des formes massivement orientées vers le corps des
Choses ou encore l'insertion de protagonistes plus vivants
Que la fièvre ou la loi quand dans le désordrefamilier
Se résume l'attitude la plus relative que le cielconcède
Aux maléfices de nuit devenus la présence de tigresailés
Transportant duveteux le regard vers l'agonie du songe
Car qui croire quand les anges portent des jeansdélavés
Que les pleurs sont masqués par le bruit des musiques
Perdues dans la salle noire où les heures s'annulent
Sans se soucier des cris atrophiés refusant le défiinutile
Que les écrans cristallisent dans des réponses autournant
D'un siècle où règnent la peur le frivole et lascience
La mémoire étranglée d'harmonies en flamme dedestinées
Tragiques sur des rives de sons ou dans des terrains noirs
Le voyage du corps précise l'infini et découvre desparades
Au sourcillement d'étoiles que les temps redonnent aucentre
Du chaos où pivotent les auras et les crissementsd'âme
Que les charmes du rêve engloutissent sous la ville
Cette ville répétant que le sort est un miroir
LE SIECLE D'OR
Un siècle d'or descend
des fenêtres noires
tout s'y tend dans des convulsions
plus larges que les temples ou
les aéroports
un peu de nostalgie ne suffit pas
l'avenir recouvre les signes
un accent de vertige enlumine le livre
les ports sont astraux
les envies éternelles
tout dépasse les yeux
il n'y a ni calme ni démesure
des attitudes seulement
et les vidéos sont des mirages actuels
dans le goût de décrire la scène
un montage aussi un poème
le temps laisse des traces
pourtant il faut tout oublier
chercher le nouveau
le seul tremplin
le désir s'y manifeste
tumulte et vagabond
le verbe écrire propose ses choix
quand les choses s'étirent
dépassement d'habitude
hors de la contemplation
je ne sais trop comment
une brusque influence dit
donnez-moi la clef
le panorama devient incertain
inclus dans le dérisoire moderne
quelques textes résistent
Dante les dicte à l'univers
d'autres lisent en secret
les attentes transversales
et peut-être est-ce le blanc
que les écritures groupent
au plus loin des sagesses
pour un surplus un repli
voyant les lettres respirer
quand le sol se dérobe
s'élude comme dit le poème
par quelle aggravation
de quel sortilège sont faites les années.