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Nouvelles orientales



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Auteur: Marguerite Yourcenar
Créateur: Marguerite Yourcenar
Editeur: Gallimard

Prix officiel: EUR 7,40
Notre prix : EUR 7,03
Vous économisez: EUR 0,37 (5%)




Média: Broché
Pages: 149
Poids (kg): 0.2
Dimension (cm): 7.4 x 5 x 0.5

ISBN: 2070299732
Code Décimal Dewey: 440
EAN: 9782070299737

Date de publication: Octobre 25, 1978
Frais d'expédition: Livraison gratuite
Délais de livraison: Habituellement expédié sous 24 h

Commentaires:

Quelle poésie...   Avril 23, 2006
 5 sur 5 ont trouvé ce commentaire utile

J'ai découvert marguerite Yourcenar par ce livre, et j'en suis... charmée... Comblée...
Un recueil de petite nouvelles émouvantes, troublantes, légendaires, mystiques...
La recette entre mythe et réalité, et la plume aiguisée comme un dard de cet auteure aux mille talents, même celui de nous raconter ces histoires avec la magie d'un conteur...

A lire vraiment, petit à petit...
Et plonger au coeur des histoires comme au coeur de petits films bien agencés.



La puissance de poésie est d'une éloquence quasi picturale   Peuvent 16, 2004
 16 sur 16 ont trouvé ce commentaire utile

Cette semaine j'ai rencontré Marguerite Yourcenar. Elle m'a montré quelque chose. J'étais assis là, à bouquiner ces nouvelles orientales, et elle est venue me faire la lecture, me tourner les pages. La puissance de sa poésie est d'une éloquence quasi picturale, mais elle n'oublie pas de doter ses personnages de psychologies fortes, au service de récits rapides et efficaces.

Comment Wang-Fô fut sauvé: Wang-Fô est un artiste aimé de son disciple, qui lui a tout sacrifié, et qui finit par être sauvé de son bourreau grâce à la peinture. Un récit allégorique, d'une envolée poétique à la force légère, sur l'art, et les hommes qui le regarde.

Le sourire de Marko: Marko est un héros dont un archéologue nous conte la légende. Un héros nu, que rien ne fait plier, et qui résiste à tout, sauf à celle qui pourra le faire sourire. Ce récit est fort racé comme un Apollon grec.

Le lait de la mort: Edgar Poe aurait aimé cette emmurée. Elle était belle et courageuse, son chagrin a coulé longtemps sur les briques de sa tragédie. Son souvenir nous est conté par quelque savant qui s'en souvient, mais la comprend-il...

Le dernier amour du prince Genghi: un prince, qui a passé sa vie à butiner ses sujets comme à profiter de toutes les beautés de la vie, décide de se cacher pour mourir. Loin des regards de tous, il part s'isoler pour vivre sa déchéance et l'oubli des femmes. L'une de ces épouse essaie de le séduire à nouveau, au fil d'une prose bucolique.

L'homme qui a aimé les Néréides: aucun homme n'a pu, à part lui, approcher les Néréides. Qu'il dit. Peut-être a-t-il perdu la parole pour une autre raison. Qui sait ce que sont ces femmes. Encore une fois, les femmes de Yourcenar sont de être fascinants et inaccessibles, dont le vie paradisiaque se tient à part des hommes, qui les considèrent, dès lors, comme de déesses.

Notre-Dame-des-Hirondelles: ces déesses envoûtent les hommes, qui les vénèrent, les idolâtrent et les craignent. Elles vivent tranquilles jusqu'au jour ou un prêtre leur tend un piège. Une magnifique fable sur le fantasme et la tolérance.

La veuve Aphrodissia: (en 1937 Le Chef Rouge). Une veuve inconsolable, non pas de son défeint mari, mais de son meurtrier, qu'elle aime plus que tout. Car l'homme et ses comparces sont exécutés par les paysans su village.

Kâli décapitée: une jeune femme pure est décapitée par les dieux, et se retrouve avec un corps de prostituée, qui lui fait vivre les fantasmes de luxure les plus vils.

La fin de Marko Kraliévitch: il est le plus fort, mais il donne à manger aux faibles, ceux qui mendient. Un jour un vieillard s'oppose à sa condescendance et à sa force, et marque sa fin. Un récit sur la charité.

La tristesse de Cornélius Berg: le vieux peintre a la main qui tremble, mais son art s'exprime comme jamais. Autour de lui, le monde des hommes le déprime, sa propre fin aussi, et son art ne le console pas. Comme si l'auteur n'y croyait pas vraiment non plus, contrairement à Wang-Fô, sauvé par sa toile. A moins que le vrai sauvetage ne soit le fruit de l'amour, dont Cornélius est privé.


grande qualité   Peuvent 16, 2007
Ces adaptations de contes chinois ou indiens se lisent avec ravissement. Courtes et bien ciselées. Deux nouvelles sont de petits chefs d'oeuvres : Wang Fo (superbe réflexion poétique sur l'art et la réalité) et Kali (pour la puissance de ses images, terribles).

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