Cécilia Sarkozy

Biographie Thomas De Quincey
Thomas De Quincey
De l'Assassinat considéré comme un des Beaux-Arts

Éditions de La République des Lettres
ISBN 978-2-8249-0195-4
Prix : 5 euros
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C'est une première dans l'histoire des finances du palais de l'Elysée, qui en a pourtant vu d'autres en matière de dépenses des fonds publics. Cécilia Sarkozy dispose d'une carte de paiement de l'Elysée pour son usage personnel, alors qu'elle n'y occupe aucune fonction officielle. La Présidence de la République aurait demandé cette carte bleue aux fonctionnaires de la Recette Générale des Finances, qui l'ont accordé sans tiquer malgré le flou juridique entourant une telle faveur. L'épouse de Nicolas Sarkozy peut ainsi puiser directement sur le compte du Trésor Public français pour ses dépenses quotidiennes, ce qui lui laisse une certaine marge avant de se retrouver interdit bancaire.

Interrogé par le Canard Enchaîné, qui a levé le lièvre dans son édition du 27 juin, l'Elysée a confirmé que Nicolas et Cécilia Sarkozy avaient chacun leur carte bancaire, précisant que "Madame s'en est servie deux fois", pour régler des factures de "déjeuners de travail", d'un montant "de 129 et 272 euros". Sous Jacques Chirac, on appelait cela les "frais de bouche".

René Dosière, député socialiste de l'Aisne et spécialiste de la gestion des finances publiques, vient de poser une question à l'Assemblée Nationale pour en savoir un peu plus. Selon lui, ces dépenses n'étant soumises à aucun contrôle extérieur, ni du Parlement ni de la Cour des comptes, Cécilia Sarkozy pourrait être passible de détournement de fonds publics dans la mesure où elle n'a aucun statut juridique à l'Elysée. Dans sa question écrite à l'adresse du Premier ministre et publiée au Journal Officiel du mardi 03 juillet, il signale que "pour la première fois dans l'histoire de la République française, l'épouse du chef de l'Etat gère des fonds publics". Il souhaite savoir "à quel titre l'épouse du chef de l'Etat peut gérer l'argent public dans la mesure où elle n'a pas d'existence juridique et qu'elle ne fait pas partie des services de la Présidence". Il aimerait en outre connaître "les plafonds de dépenses et de retraits en liquide autorisés pour cette carte de paiement". Il propose enfin "de donner à l'épouse du chef de l'Etat un statut permanent lui permettant d'agir dans le respect des règles juridiques et comptables qui fondent les valeurs républicaines".

Copyright © Jean Bruno / republique-des-lettres.fr, Paris, mardi 03 juillet 2007. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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