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La République des Lettres

Robert Redeker

Robert Redeker est né en 1954 dans une famille d'ouvriers agricoles allemands installés à Lescure (Ariège). Son père était un ancien soldat de l'Afrikakorps. Il passe avec difficulté son bac en 1974 puis l'agrégation de philosophie et devient professeur de philosophie en 1980. Il enseigne cette discipline dans un lycée de Saint-Orens-de-Gameville, près de Toulouse, à partir des années '90 tout en collaborant à plusieurs revues telles que Les Temps Modernes, Culture Droit et Des Lois et des Hommes. En 2004 il postule pour diriger un programme au Collège International de Philosophie (fondé par Jacques Derrida sous l'égide du ministère de la Recherche) mais il est recalé par ses pairs en raison de son islamophobie. Il est l'auteur de plusieurs essais dont entre autres Aux Armes citoyens, Le Sport contre les peuples, Le Progrès ou l'Opium de l'Histoire ou Le Déshumain, ainsi que de nombreux articles plus ou moins polémiques et provocateurs portant notamment sur la pédagogie, le sport ou la culture. Sioniste, philosémite, Robert Redeker écrit essentiellement sur le négationisme, le révisionisme, la Shoah, l'antisémitisme ou le Judaïsme. A l'instar de la journaliste pamphlétaire Oriana Fallaci et du philosophe Alain Finkielkraut, ses propos de plus en plus réactionnaires et intolérants à l'égard de ses contemporains quittent bientôt le registre de la polémique et de la critique des sociétés et des religions pour dériver vers celui de l'islamophobie paranoïaque et, de façon plus globale, celui de la haine obsessionnelle de toute la civilisation arabo-musulmane. En 2006, menacé de mort à la suite d'une diatribe particulièrement islamophobe publiée dans Le Figaro, il fait l'objet d'une protection policère spéciale et reçoit les soutiens de l'extrême-droite et des intellectuels juifs médiatiques. En janvier 2007, l'auteur des menaces ayant été arrêté, Robert Redeker revient sur le devant de la scène en publiant le récit de son histoire, intitulé Il faut tenter de vivre, et intègre le CNRS dans un poste de complaisance proposé par le ministre de l'Éducation nationale.