Preuve s'il le fallait de l'impact émotionnel de l'affaire Cantat / Trintignant sur la société française, les deux principaux livres qui sont consacrés au "drame de Vilnius" se vendent déjà comme des petits pains avant même le procès du chanteur de Noir Désir.
Premier sorti, le livre de Nadine Trintignant, intitulé Ma fille, Marie (éditions Fayard) est un hommage posthume de la mère à sa fille en même temps qu'une charge violente et excessive contre Bertrand Cantat qu'elle ne nomme pas par son nom mais, à 85 reprises, par le terme de "meurtrier". 200.000 exemplaires vendus en quelques semaines. L'avocat de Bertrand Cantat a obtenu de la justice l'insertion d'un encart dans les nouveaux tirages pour rappeler que son client est présumé innocent.
Mort à Vilnius (éditions de L'Archipel), de Frédéric Vézard et Stéphane Bouchet, journalistes au Parisien/Aujourd'hui, sort lui très opportunément juste avant l'ouverture du procès qui débutera le 16 mars en Lituanie. Procès verbaux, comptes-rendus d'audiences et témoignages de plusieurs témoins-clés à l'appui, ils reconstituent de manière chronologique l'enchaînement des évènements dans la période qui entoure le drame du 26 juillet 2003, des premières disputes du couple jusqu'aux batailles médiatiques et juridiques qui oppose aujourd'hui les deux "clans" Trintignant et Cantat. Selon eux, cette affaire est "une histoire intime", complexe, entre deux amants à la relation quasi-fusionnelle qui "n'étaient finalement pas si différents l'un de l'autre". 50.000 exemplaires sont déjà en librairie.