Robert Redeker

Biographie Thomas De Quincey
Thomas De Quincey
De l'Assassinat considéré comme un des Beaux-Arts

Éditions de La République des Lettres
ISBN 978-2-8249-0195-4
Prix : 5 euros
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Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Philippe Val (directeur de Charlie-Hebdo), Dominique Sopo (président de SOS Racisme), Roger Cukierman (président du CRIF), Claude Lanzmann, Marek Halter ou encore Dominique Strauss-Kahn ont participé, physiquement ou par écran vidéo, au meeting organisé mercredi 15 novembre à Toulouse par Le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France en faveur du philosophe islamophobe Robert Redeker. Le MRAP et la Ligue des Droits de l'Homme n'ont pas participé à cette soirée "Pour la loi et le droit républicain pour la liberté d'expression" qui a réuni quelque 500 personnes venus soutenir l'auteur de Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?, une diatribe contre l'Islam qui lui avait valu de recevoir un e-mail de menaces de mort et une mise sous haute protection policière.

Robert Redeker ne s'était pas exprimé directement en public depuis la publication le 19 septembre dernier dans Le Figaro de sa fameuse tribune où il qualifie le Coran de "livre de haine et d'inouïe violence (...) dans lequel les musulmans sont tous éduqués" et le Prophète Mahomet de "chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame". Lors de la soirée où il est apparu brièvement sur scène, précédée d'un entretien accordé au journal télévisé de France 2 -- chaîne de télé particulièrement en pointe dans la surmédiatisation de l'affaire, au risque de désinformer en faisant état notamment d'une prétendue "fatwa" (qui n'a en réalité jamais été lancée par qui que ce soit) -- le prof philosémite s'est dit victime de l'intolérance et s'est fait le chantre de la liberté d'opinion et d'expression. Profondément ému par les marques de soutien qu'il reçoit (des "milliers de lettres venant de la France profonde") et par l'"importante mobilisation" (notamment des intellectuels juifs médiatiques et des politiciens d'extrême-droite comme Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen), il a rappelé les étapes de l'affaire qui a "saccagé mon existence par le seul fait de m'être exprimé" et a tenu a remercier la gendarmerie qui le protège 24 heures sur 24 dans un endroit tenu secret. Plusieurs des personnalités présentes ont pris la parole pour fustiger pêle-mêle l'Islamisme (généralement confondu avec l'Islam), "l'esprit de Munich" qui règnerait actuellement en France, et même le "concept d'Islamophobie". La plupart se posent en derniers défenseurs de la Liberté d'expression et invoquent le droit à la caricature et au blasphème religieux, se gardant bien toutefois de condamner les pressions et exactions des intégristes juifs ou chrétiens, comme c'est par exemple le cas pour la censure du dernier concert de Madonna.

La Direction de la Surveillance du Territoire (DST), à l'origine chargée de l'affaire par la très paranoïaque section antiterroriste du parquet de Paris, a arrêté le 18 octobre dernier un jeune homme qui a reconnu être l'auteur du courriel de menaces à l'encontre de Robert Redeker. Le dossier a été transis au Parquet d'Orléans et le suspect remis en liberté sous contrôle judiciaire après sa garde à vue, les enquêteurs estimant finalement que les faits relèvent de l'entreprise individuelle d'un simple excité et ne revêtent aucun caractère terroriste.

Copyright © Jean Bruno / republique-des-lettres.fr, Paris, jeudi 16 novembre 2006. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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