Musée de l'Orangerie

Biographie Thomas De Quincey
Thomas De Quincey
De l'Assassinat considéré comme un des Beaux-Arts

Éditions de La République des Lettres
ISBN 978-2-8249-0195-4
Prix : 5 euros
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Musée de l'Orangerie

Fermé depuis six ans pour cause de travaux, le Musée de l'Orangerie rouvre ses portes au public le 17 mai. Situé face à la Seine, Place de la Concorde, dans l'ancienne Orangerie du Louvre dite du Palais des Tuileries, le Musée a subi une rénovation de fonds en combles. Les travaux réalisés permettent aujourd'hui d'admirer dans les meilleures conditions la très riche Collection Jean Walter et Paul Guillaume mais surtout le vaste ensemble mural des Nymphéas de Claude Monet, qui occupe désormais l'espace central du bâtiment.

Commencés en 2000, les travaux conduits par l'agence Brochet, Lajus et Pueyo -- démolition du 1er étage, découpe du toît, suppression d'un escalier, aménagement des sous-sols, nouvelles salles, librairie, etc --, ont coûté quelque 29 millions d'euros. Un temps retardés par la découverte de vestiges des enceintes de l'ancien Château des Tuileries datant du XVIe siècle, ils ont permis de gagner de nouveaux espaces qui passent ainsi de 3.200 m2 à à 6.300 m2 au total. Ils redonnent surtout au petit bâtiment rectangulaire construit en face du Jeu de Paume pendant la seconde moitié du XIXe siècle pour abriter les orangers du Jardin des Tuileries, son aspect d'origine, avec sa toiture de laiton et de verre qui redonne aujourd'hui tout son éclat à la grande fresque des Nymphéas de Monet.

Chef-d'oeuvre absolu de l'Impressionisme réalisé dans son jardin de Giverny (Eure) par Claude Monet entre 1897 et 1926, les toiles des Nymphéas représentent des plans d'eau et de fleurs où miroite la lumière. Le peintre en fît don à la France au lendemain de l'Armistice de 1918 et le Musée de l'Orangerie leur fût dédié sur décision de Clémenceau. Baptisé Musée Claude Monet, celui-ci fût inauguré le 17 mai 1927, cinq mois après le décès de l'artiste, et le public de l'époque pût alors admirer les Nymphéas dans leur présentation panoramique en grands panneaux conçue par le peintre lui-même et mise en oeuvre par l'architecte Camille Lefèvre dans deux grandes salles ovales éclairées par les verrières du bâtiment.

Un réaménagement malheureux dans les années soixante, dû à l'arrivée des 144 tableaux de la Collection Walter-Guillaume -- qui comprend notamment des Renoir, Cézanne, Rousseau, Matisse, Picasso, Derain, Modigliani, Soutine, Laurencin et Utrillo -- donnée à l'État par Juliette Lacaze (dite "Domenica"), dénatura le dispositif d'exposition pendant quelques décennies, l'enfermant en particulier sous un sombre plafond en béton. C'est la première approche panoramique sous lumière naturelle qui donnait tout son sens aux Nymphéas de Monet que le directeur actuel du musée, Pierre Georgel, a souhaité retrouver avec les travaux.

Sous sa houlette l'oeuvre est aujourd'hui exposée dans deux vastes salles elliptiques éclairées par la lumière du jour, avec ses 22 panneaux couvrant près d'une centaine de mètres de long sur 2 m de haut, préservant ainsi son unité interne et l'harmonisant avec le site qui conserve son aspect d'origine. La Collection Walter-Guillaume est quant à elle installée, avec un peu moins de bonheur toutefois, sur 1.000 m2 en sous-sol qui bénéficient également en partie d'un éclairage naturel. En dehors de ces collections permanentes, le Musée de l'Orangerie accueillera aussi des expositions temporaires. En novembre prochain sera notamment présentée une expo intitulée Orangerie 1934, les peintres de la réalité. Les responsables espèrent retrouver rapidement les 500.000 visiteurs annuels que le musée recevait avant sa fermeture.

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• Musée de l'Orangerie, Jardin des Tuileries 75001 Paris, Métro Concorde, Tél.: 01.44.77.80.07. Ouvert de 12h30 à 19h tous les jours sauf les mardis.

Copyright © Laura Pujol / republique-des-lettres.fr, Paris, mercredi 17 mai 2006. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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