Un beau matin d'hiver à Vaudricourt-lès-Essarts, alors qu'il s'en va chaparder quelques pièces de métal dans un hangar, Razvan, immigré roumain, tombe sur une atroce scène de crime: un homme empalé sur un pieu de bois, rappelant le supplice que choisissait Vlad Tepes, figure historique du personnage de Dracula, pour faire passer ses ennemis de vie à trépas.
Mais quel est le lien entre cet étrange homicide et les Radescu, famille de vampires blottie au fin fond de la cinquième cour du numéro dix de la rue de Belleville ? C'est ce que l'on apprendra, avec délectation, dans Vampires, roman posthume de Thierry Jonquet.
Disparu en août 2009, cet auteur du néopolar français, dont le roman Moloch avait fait grand bruit en 1998, laissa en effet à ses éditeurs ce manuscrit inachevé. Un texte qui comporte déjà toutes les fulgurances de ses grands romans: contexte socio-politique taillé au vitriol, thématique actuelle et branchée, le tout saupoudré d'un suspense à toute épreuve et d'un humour noir délicieusement gothique.
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Thierry Jonquet, Vampires (Éditions du Seuil).