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La République des Lettres

Rainer Maria Rilke

Rainer Maria Rilke
Lettres à un jeune poète

La République des Lettres
ISBN 978-2-8249-0207-4
Livre numérique (format ePub)
Prix : 5 euros
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François Bayrou

François Bayrou

C'est sans surprise -- il était le seul candidat en lice -- que François Bayrou a été reconduit hier à la tête du Mouvement Démocrate (MoDem).

Le député des Pyrénées-Atlantiques a été largement réélu avec 94,69% des voix, selon les résultats du vote effectué par Internet entre le 3 et le 8 décembre dernier et proclamés officiellement ce week-end à Paris, lors du troisième congrès du parti centriste.

Une simple formalité qui projette l'ex-troisième homme de 2007 vers une nouvelle élection présidentielle, celle de 2012 où, en dépit d'une sérieuse concurrence au centre, il espère faire encore mieux que ses 18,57 % de suffrages récoltés au premier tour.

Devant quelque 1.700 militants, François Bayrou s'est présenté comme le seul véritable opposant centriste à Nicolas Sarkozy dont il a fustigé "le pouvoir partisan et clanique" dans une France où "le moral et la morale sont ébranlés en même temps". Mais l'antisarkozysme, développé dans son livre à succès Abus de pouvoir, n'est plus sa seule ligne. "Je l'ai fait quand le temps l'exigeait. La question est maintenant celle d'un changement de pouvoir, d'époque, de projet pour un pays tout entier, pour toutes les générations qui le composent", a-t-il expliqué lors de son discours.

Pour François Bayrou, le MoDem doit aujourd'hui s'opposer à deux impasses: "une société d'inégalités", celle proposée par l'UMP de Nicolas Sarkozy, et un projet, celui du Parti Socialiste, où "l'Etat devrait prendre en charge tous les problèmes".

Donnant les grandes lignes de la campagne du Modem pour 2012, il défend pour sa part "une voie fondée sur la vérité" et propose concrètement trois priorités pour la France: l'économie ("Produire chez nous"), l'éducation ("Un plan Marshall" pour l'école), et l'Europe (pour une "Europe refondée et forte"). Son leitmotiv pour les dix-huit prochains mois: "L'espoir, la vérité, l'enthousiasme".

Entonnant le refrain du "ni droite ni gauche", François Bayrou s'en est aussi pris à ses principaux concurrents du centre -- Hervé Morin (Nouveau Centre), Jean-Louis Borloo (Parti Radical) et Dominique de Villepin (République Solidaire) -- et à tous ceux de l'ex-UDF qui se prépareraient aujourd'hui à être des "voyageurs de commerce", des "cireurs de strapontins" et "des rabatteurs de voix" pour Nicolas Sarkozy. "Nous avons ouvert un chemin comme il n'en existe pas d'autre dans la vie du pays. Un chemin qui avait été abandonné pendant de longues années lorsque ceux qui avaient la responsabilité de ce grand mouvement politique ont choisi de se résigner, de prendre le chemin de la dépendance", a-t-il déclaré tout en leur laissant toutefois une porte ouverte à "ceux qui seraient de bonne foi".

Crédité dans les sondages de 7 à 9% des intentions de vote et de 44% d'opinions favorables, François Bayrou est surtout pour les Français l'homme qui incarnerait le mieux "les idées et valeurs du centre". Un positionnement que le Béarnais pense être le seul à pouvoir incarner. "Il n'y a aucune concurrence possible. Le centre, par définition, c'est l'indépendance par rapport à l'UMP et au PS".

Copyright © Hortense Paillard / , Paris, lundi 13 décembre 2010. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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