Il y a dix ans, presque jour pour jour, Frédéric Dard, le père de San-Antonio, cassait sa pipe. Pour rendre hommage à cet explorateur de la langue française, plusieurs maisons d'édition dont Fleuve Noir, qui lui est resté fidèle depuis ses débuts, marquent le coup.
Rééditions en tout genre, (re)découverte de ses polars rédigés en marge des aventures du commissaire San-Antonio et de son pachydermique acolyte Bérurier, album souvenir écrit par sa fille Joséphine Carlier, reprise du flambeau par son fils Patrice, avec Ça sent le sapin !... Les librairies vont crouler sous les pages remplies des bons mots signés Frédéric Dard.
De quoi faire découvrir à de nouvelles générations ce phénomène d'édition -- 250 millions de volumes vendus en une soixantaine d'années -- et un écrivain salué par les plus grands. Le seul qui, avec un titre -- La vie privée de Walter Klozett, Certaines l'aiment chauve, Vol au-dessus d'un lit de cocu, Al Capote, Mon culte sur la commode, Ceci est bien une pipe -- avait le pouvoir de dérider un gardien de prison.
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San Antonio (Editions Robert Laffont, collection Bouquins).