Chaque jour de 2002, l'auteur de L'Angélisme exterminateur et La Régression démocratique, pointe les failles de notre société. Cet exercice de liberté appliqué à la "social-médiocratie" est une critique des nouveaux moralisateurs: "les mentalités sont encrassées par une politique qui préfère la prévention à la liberté, les discriminations positives à l'égalité, les droits aux devoirs qui sont garants de la sécurité et la tyrannie des minorités à la résistance". Les revendications identitaires et communautaristes, "alliés objectifs du terrorisme islamiste", menacent la démocratie. Une fois effacé l'arbitrage de l'état et de la loi, le déterminisme des références tribales brise l'autonomie de l'individu. "Tout ce qui s'est construit depuis le XVIIIème pour émanciper l'individu et l'éveiller à la conscience de l'intérêt général se trouve littéralement pulvérisé".
Slama dénonce "la pénalisation des rapports sociaux", une justice qui lâche contre le pouvoir "les chiens de la justice populaire". "La substitution du procès pénal au débat politique est indigne d'un pays libre". Sans compter la perspective totalitaire des mouvements antimondialisation qui font du capitalisme américain et du sionisme des boucs émissaires. Il accorde peu d'importance à la présence de Le Pen au deuxième tour, voyant dans le sursaut de Chirac une nouvelle vigueur républicaine qui exige de la nation, face à l'immigration, la capacité "de faire respecter ses règles et d'assumer sa culture".