Coiffé sur le poteau du prix Goncourt par François Weyergans avec Trois jours chez ma mère (Grasset), Michel Houellebecq a reçu mardi 08 novembre le prix Interallié 2005 pour La possibilité d'une île (Fayard), roman sur la hantise du vieillissement et le rêve de l'éternelle jeunesse, assorti d'une critique radicale de notre société vue par un humoriste cynique.
L'écrivain s'est dit "plutôt content". "C'est normal que j'aie eu un prix, d'une manière ou d'une autre, sinon il y aurait une espèce d'illogisme qui serait choquant", a-t-il commenté.
Michel Houellebecq l'a emporté au 4ème tour par sept voix contre trois à Marc Dugain pour La malédiction d'Edgar (Gallimard) et une à Frédéric Mitterrand pour La mauvaise vie (Robert Laffont). "On n'a pas beaucoup hésité", a dit le président du jury, Jean Ferniot, rappelant que "par le passé certains lauréats ont été élus après 13 ou 14 tours". "Houellebecq était nettement au dessus des autres auteurs candidats au prix. Les thèmes abordés dans son livre, autour notamment de l'avenir, étaient très porteurs", a-t-il ajouté.
Il s'agit du 70e prix Interallié, généralement attribué à un journaliste . A ce sujet, Jacques Duquesne, membre du jury, a déclaré : "Certes Houellebecq n'est pas journaliste, mais selon nos statuts, le prix va 'de préférence' à un journaliste. Par exemple, Sébastien Japrisot a eu le prix Interallié (en 1991) pour Un long dimanche de fiançailles et il n'était pas journaliste".
-------
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île (Éditions Fayard).