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La République des Lettres

Rainer Maria Rilke

Rainer Maria Rilke
Lettres à un jeune poète

La République des Lettres
ISBN 978-2-8249-0207-4
Livre numérique (format ePub)
Prix : 5 euros
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Marielle de Sarnez

Marielle de Sarnez

Marielle de Sarnez voit le jour le 27 mars 1951 dans le huitième arrondissement de Paris. Son père, le baron Olivier de Sarnez, descendant de la noblesse d'Empire, résistant et gaulliste convaincu, deviendra quelques années plus tard Chef de cabinet de Roger Frey (ministre de l'Intérieur du Général de Gaulle entre 1961 et 1967) puis député UDR de Seine Maritime de 1968 à 1973. Sa mère sera elle employée à l'Elysée où elle s'occupera de la décoration et des compositions florales.

Marielle de Sarnez passe son enfance dans ce milieu bourgeois engagé en politique. Elle suit des études secondaires dans la très chic école catholique privée Sainte Marie de Passy (Paris 16e), d'où elle est toutefois renvoyée pour mauvais esprit. Elle intègre un autre collège pour décrocher le Baccalauréat, qui restera son seul diplôme. Comme une grande partie de la jeunesse parisienne, elle manifeste en mai 68. Elle abandonne ses études après le Bac et commence à gagner sa vie en vendant des encarts publicitaires.

En 1973, un ami de la famille de Sarnez, Ladislas Poniatowski, lui propose un emploi de secrétaire à mi-temps aux Républicains Indépendants, le parti cofondé par Valéry Giscard d'Estaing et Michel Poniatowski (Père de Ladislas). Elle se lance dès lors en politique et participe activement à la campagne présidentielle de 1974 qui porte VGE à l'Elysée. C'est à elle que l'on doit notamment le slogan imprimé sur les tee-shirts des jeunes giscardiens: "Giscard à la barre". Marielle de Sarnez épouse la même année Philippe Augier, futur maire de Deauville et chef du mouvement des Jeunes Giscardiens, dont elle devient elle-même la vice-présidente jusqu'en 1977. Elle divorcera après avoir eu en 1978 et 1979 avec son mari deux enfants, Justine et Augustin, qu'elle élèvera seule.

En 1977 et 1978, Marielle de Sarnez est Conseillère au cabinet de Paul Dijoud, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Travail, chargé des Travailleurs immigrés. Elle est l'une des chevilles ouvrières de la création de l'Union pour la Démocratie Française (UDF) en 1978 et travaille ensuite successivement auprès de Jean Lecanuet, Simone Veil, Raymond Barre et Jean-Claude Gaudin. Elle fait pendant cette période la conaissance d'un grand nombre de responsables ou futurs responsables de la Droite et du Centre, de Jean-Pierre Raffarin à Alain Madelin en passant par François Léotard et Nicolas Sarkozy.

Elle rencontre surtout François Bayrou, en 1983, lors de la campagne pour les municipales à Pau. De 1989 à 1993 elle occupe le poste de Secrétaire générale des Etats généraux de l'opposition, animés entre autres par Alain Madelin et Nicolas Sarkozy, tout en devenant l'adjointe de François Bayrou, élu lui Secrétaire général de l'UDF en 1989. Elle suit ce dernier lorsqu'il est nommé Ministre de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement d'Edouard Balladur, d'abord comme comme Conseillère (1993-95) puis comme Directrice de cabinet (1995-1997).

Lors des élections européennes de 1999, Marielle de Sarnez fait front commun avec François Bayrou qui provoque un clash à droite en refusant de constituer une liste commune UDF-RPR. Elle est élue au Parlement européen sur la liste UDF indépendante conduite par ce dernier. En 2001, elle est parallèlement élue au Conseil de Paris et au Conseil municipal du 14e arrondissement, où elle vit.

Toujours fidèle bras droit et éminence grise de François Bayrou, Marielle de Sarnez résiste avec ce dernier lorsque les deux tiers des barons centristes (Pierre Méhaignerie, Jacques Barrot, etc) quittent en 2002 l'UDF pour rejoindre les bataillons de la toute nouvelle UMP présidée par Alain Juppé. Après avoir été Secrétaire générale du groupe à l'Assemblée nationale (1997-1998), Secrétaire générale adjointe (1992-96) et Déléguée nationale (1996-2002), elle devient alors en 2002 Secrétaire nationale de l'UDF.

En 2004, Marielle de Sarnez participe activement -- aux côtés de François Bayrou, Francesco Rutelli et Romano Prodi -- à la création du Parti Démocrate Européen, dont elle devient secrétaire générale. Elle est réélue la même année au Parlement européen, après avoir obtenu 12,63 % des voix aux élections européennes en Ile-de-France. À Strasbourg, elle assume la présidence de la délégation UDF et la vice-présidence du groupe Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe (ADELE).

Pendant ses mandats de députée européenne, membre de la Commission pour la Culture et l'Éducation, elle rédige entre autres les rapports pour la création d'Erasmus Mundus (programme d'échanges d'étudiants dans les universités du monde entier) et la protection de l'enfance sur Internet. Membre de la Commission des affaires étrangères et des Droits de l'homme, elle participe aussi à diverses missions de l'UE concernant l'Afrique du Sud, la Palestine, l'Ukraine, le Chili ou encore l'Afghanistan. Sans surprise, cette européenne convaincue défend le projet de Traité constitutionnel européen lors du référendum de 2005. À l'UDF, elle devient Vice-présidente exécutive en 2005 et Présidente de la Fédération de Paris en 2006.

Lors de l'élection présidentielle de 2007, Marielle de Sarnez dirige la campagne de François Bayrou qui obtient près de 7 millions de voix. Entre les deux tours du scrutin, elle crée avec lui le Mouvement Démocrate (Le MoDem, qui sera officiellement fondé en décembre 2007). Lors des élections législatives de juin 2007, elle porte les couleurs de l'UDF-Mouvement Démocrate dans la 11e circonscription de Paris.

Candidate à la Mairie de Paris, elle conduit ensuite la liste UDF-Mouvement Démocrate lors des élections municipales de mars 2008. Face à Françoise de Panafieu (UMP) et au maire sortant Bertrand Delanoë (PS), le MoDem obtient 9,06% des suffrages dans la capitale et elle-même 13,93% dans le 14e arrondissement. Devant l'attitude selon elle "archaïque" de Bertrand Delanoë qui refuse une alliance PS-Modem entre les deux tours, elle décide de maintenir à Paris les trois listes de son parti ayant dépassé les 10%. Elle est élue au Conseil de Paris où elle siège parmi les non-inscrits.

En août 2008, lors des ateliers d'été du courant "L'espoir à gauche" animé par Vincent Peillon (PS, courant Ségolène Royal), qui réunit entre autres Daniel Cohn-Bendit (Verts), Robert Hue (PC) et Christiane Taubira (PRG), Marielle de Sarnez crée la surprise en se déclarant prête à envisager une alliance avec le PS, les Verts et l'ensemble des partis de gauche afin de battre Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012. "Ce qui nous rassemble est plus fort que ce nous divise", lance-t-elle, vivement applaudie par les militants de gauche tous bords confondus.

Marielle de Sarnez est l'auteur d'un livre sur son parcours personnel et politique intitulé Féminin singulier : Journal (éditions Plon, 2008) et d'un Petit dictionnaire pour faire aimer l'Europe (éditions Grasset, 2009).

Copyright © Hortense Paillard / , Paris, dimanche 31 juillet 2016. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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