Google | Twitter | Facebook | Blog | Lettre d'information | Fnac | Kobo | iTunes | Amazon

La République des Lettres

Rainer Maria Rilke

Rainer Maria Rilke
Lettres à un jeune poète

La République des Lettres
ISBN 978-2-8249-0207-4
Livre numérique (format ePub)
Prix : 5 euros
Disponible chez • Fnac • Amazon • Kobo • iTunes

Rama Yade

Rama Yade

Rama Yade, épouse Zimet, est née le 13 décembre 1976 à Dakar (Sénégal). Sa mère est enseignante, son père diplomate, proche du président poète sénégalais Léopold Sédar Sengor.

Elle arrive en France en 1987. Après la séparation de ses parents en 1990, elle vit avec sa mère dans une cité de Colombes (Hauts-de-Seine) et poursuit sa scolarité au sein d'établissements privés catholiques.

Rama Yade s'implique un temps auprès du Secours populaire français, passe son baccalauréat en 1994, suit une hypokhagne et intègre l'Institut d'Études Politiques (IEP) de Paris d'où elle sort diplomée en 2000.

En 2002, après un stage à la Mairie de Paris et à l'Assemblée nationale, elle est reçue au concours d'administrateur du Sénat et devient conseillère technique chargée de l'emploi, de la formation professionnelle et de l'Outre-Mer auprès de la Commission des affaires sociales. Elle est ensuite détachée auprès de Jean-Pierre Elkabbach, président-directeur de la Chaîne parlementaire Public Sénat, qui la propulse adjointe à la direction des programmes puis directrice de la communication de la chaîne. Le journaliste deviendra son mentor dans les hautes sphères de la droite sarkozyste.

Elle épouse Joseph Zimet (fils du chanteur yiddish Ben Zimet), à l'époque militant socialiste proche de Dominique Strauss-Kahn et chargé de mission à l'Agence française du développement (il deviendra ensuite Conseiller de Jean-Marie Bockel au Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants).

Fan de Nicolas Sarkozy, Rama Yade rejoint l'UMP en 2005. Elle fait son entrée sur la scène politique en publiant une tribune accusatrice dans le journal Le Monde à l'occasion de l'incendie d'un hôtel parisien dans laquelle périront de nombreux immigrés africains. Aux côtés de Rachida Dati, elle est élue vice-présidente du Club XXIe siècle, un lobby de personnalités issues de l'immigration qui milite en faveur de la Diversité, et devient membre du club Averroes, une association visant à promouvoir les "minorités actives" dans les médias français.

En février 2006, elle réintègre le Sénat où elle est nommée administratrice des collectivités territoriales, chargée en particulier des aspects sociaux de la décentralisation. Parallèlement, elle est nommée au poste de Secrétaire nationale de l'UMP chargée de la francophonie.

Cette jeune et jolie noire musulmane, adepte de la discrimination positive, notoirement pro-israélienne et favorable à l'occupation de l'Irak par les Etats-Unis, est bientôt repérée par les médias. Elle se fait connaître du grand public en janvier 2007, peu après avoir rencontré Nicolas Sarkozy qui cherche à mettre en vitrine des responsables de droite jeunes, femmes, et issus des minorités visibles. Elle publie ce mois-là un livre remarqué intitulé Noirs de France, Les nouveaux Neg'Marrons, Récit d'un rendez-vous manqué entre la République et les Afro-antillais (éditions Calmann-Lévy).

Surtout, le 14 janvier 2007, lors du congrès UMP d'investiture de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, elle prononce un très violent et très applaudi discours contre le Parti Socialiste qu'elle accuse d'être "sans projet, sans idée, sans vision" sur les questions des minorités et de l'immigration. Désignée porte-parole de l'UMP et du candidat Sarkozy, elle devient la vedette des meetings et des plateaux télévisés durant toute la campagne présidentielle.

Le 19 juin 2007, à l'âge de 31 ans, elle est est récompensée par un poste de Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Droits de l'Homme dans le second gouvernement de François Fillon. Benjamine du gouvernement, son action aussi peu efficace que remuante à ce poste est régulièrement critiquée tant par la gauche que par une partie de la Sarkozie, mais son franc-parler la propulse dans l'opinion en tête des indices popularité.

Avec Rachida Dati et Fadela Amara, Rama Yade est dans le gouvernement Fillon II (2007-2009) l'un des symboles de la diversité française black-blanc-beur version sarkozyste, c'est-à-dire plus médiatique que réellement proche des communautés qu'elles sont censées représenter.

En octobre / novembre 2007, elle joue un rôle obscur, sans doute sous les ordres du Président de la République, lors de l'affaire de l'ONG française L'Arche de Zoé, accusée par le Tchad d'avoir enlevé 103 enfants soudanais et tchadiens destinés à être vendus à des couples français en mal d'adoption. Plusieurs incidents émaillent son parcours gouvernemental et elle est régulièrement rappelée à l'ordre par l'UMP ou par le Premier Ministre, notamment lorsqu'elle critique publiquement le colonel Khadafi, officiellement invité en France par Nicolas Sarkozy en décembre 2007, déclarant que le dirigeant lybien doit "comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits".

En février 2008, elle participe aux côtés de nombreux islamophobes de droite et de gauche au meeting de soutien à Ayaan Hirsi Ali, ex-députée néerlandaise d'origine somalienne propulsée en sainte et martyre victime de l'Islamisme.

En mars 2008, elle est élue Conseillère Municipale d'opposition à Colombes (Hauts-de-Seine).

En décembre 2008, lors du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, son ministre de tutelle Bernard Kouchner qualifie "d'erreur" la création du secrétariat d'Etat qu'elle dirige, ce d'autant plus que l'ensemble de la diplomatie et de la politique étrangère de la France est concentrée à l'Elysée.

Elle fâche Nicolas Sarkozy lorsqu'elle décline sa proposition de se porter candidate aux élections européennes. Cependant, classée régulièrement première ou deuxième personnalité politique préférée des Français avec 60% de bonnes opinions (juste derrière Jacques Chirac, sondages Ifop et Ipsos), elle parvient à sauver sa tête lors du remaniement gouvernemental de juin 2009 en décrochant le portefeuille de Secrétaire d'État chargée des Sports dans le gouvernement Fillon II.

Elle affiche de plus en plus ouvertement sa liberté de parole, prenant position à plusieurs reprises contre la politique menée par la droite sarkozyste et s'opposant à certains arbitrages de sa ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, toutefois sans s'opposer frontalement à son protecteur de l'Elysée. Son action au sein du gouvernement Fillon II ne produit aucune réforme ou avancée notable dans le domaine des Sports.

En mars 2010, elle est élue Conseillère régionale d'Île-de-France (circonscription des Hauts-de-Seine) sur une liste UMP / Nouveau Centre conduite par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse.

Au début de l'été, elle décline une proposition de M6 qui souhaite lui confier la présentation de son Journal Télévisé du soir.

En octobre 2010, une nouvelle déclaration médiatique où elle critique le très raciste discours de Dakar de Nicolas Sarkozy (prononcé en juillet 2007) semble signer sa disgrâce, d'autant qu'elle s'oppose violemment au débat sur l'islam mené à l'UMP sous les directives de Nicolas Sarkozy. Elle doit céder son fauteuil de Secrétaire d'Etat aux Sports à Chantal Jouanno lors du remaniement ministériel du 14 novembre 2010. L'UMP lui propose un poste de porte-parole, qu'elle refuse. Sans quitter l'UMP, elle rejoint le Parti radical de l'ex-ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo. Le 22 décembre 2010, elle est nommée ambassadrice de France auprès de l'UNESCO.

Questionnée sur ses revenus lors d'un tchat en ligne (Rue89 du 22/02/2011), elle indique percevoir chaque mois environ 50 euros à titre de Conseillère municipale de Colombes, 2.000 euros à titre de Conseillère régionale d'ïle-de-France et 6.000 euros à titre d'Ambassadrice de l'UNESCO.

En mars 2011, la Chaîne de télé LCI annonce qu'elle interviendra désormais en direct chaque vendredi dans l'émission Think Tank, un magazine politique animé par Romain Hussenot, où elle sera opposé à Olivier Ferrand, président du club de réflexion de centre-gauche "progressiste" Terra Nova.

Le 08 avril 2011, au lendemain du départ de Jean-Louis Borloo de l'UMP, elle annonce qu'elle quitte elle aussi le parti sarkozyste, "par solidarité" avec l'ancien ministre de l'Ecologie. Très critiquée par les cadres de l'UMP s'émouvant de la voir empiéter sur le devoir de réserve inhérent à sa fonction, elle démissionne le 15 juin suivant de son poste d'ambassadrice à l'Unesco, anticipant ainsi la décision de l'Elysée qui avait prévu de la débarquer à l'occasion d'un mouvement de diplomates.

Parmi ses projets pour 2012, Rama Yade souhaite vouloir servir de porte-parole à Jean-Louis Borloo, si celui-ci est candidat à l'élection présidentielle. Elle s'intéresse aussi de près à la seconde circonscription des Hauts-de-Seine, où elle a récemment pris la tête du club "Agir pour Colombes" et vient de lancer un nouveau think-tank baptisé "Allons enfants".

Outre son best-seller Noirs de France (Éditions Calmann-Lévy, 2007), Rama Yade a notamment publié Les Droits de l'Homme expliqués aux enfants de 7 à 77 ans (Éditions du Seuil, 2008) et Lettre à la jeunesse (Éditions Grasset, 2010).

Copyright © Hortense Paillard / , Paris, vendredi 6 janvier 2017. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
Newsletter / Entrez votre adresse e-mail:    

Facebook Facebook   Newsletter Lettre d'info   Twitter Twitter