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La République des Lettres

Rainer Maria Rilke

Rainer Maria Rilke
Lettres à un jeune poète

La République des Lettres
ISBN 978-2-8249-0207-4
Livre numérique (format ePub)
Prix : 5 euros
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Parti Socialiste

Parti Socialiste

Si le Parti Socialiste n'a pas manqué d'épingler "l'échec cuisant et sidérant" de la politique de Nicolas Sarkozy à l'occasion du deuxième anniversaire de son installation à l'Elysée (1), les troupes de Martine Aubry se sont montrées plus discrètes sur leur propre bilan depuis la défaite de Ségolène Royal le 6 mai 2007. Affaibli par "l'ouverture" pratiquée par le chef de l'Etat, déchiré par un Congrès de Reims fratricide, le Parti Socialiste voit en outre sa suprématie dans l'opposition contestée par le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot et le Modem de François Bayrou. Pourtant, après deux ans de querelles intestines par médias interposés, alimentées par les appétits des cadres et le "Tout sauf Ségolène", la famille socialiste se dit prête à se rassembler pour aborder les futures échéances électorales et notamment les élections européennes du mois de juin.

Elue première secrétaire au terme d'un duel éprouvant, Martine Aubry l'a bien compris. Pour ne pas revivre le scénario des deux dernières années, "aucun socialiste ne doit manquer aux Français", déclarait-elle lors de sa prise de fonctions avant d'ouvrir sa direction aux royalistes. Un épisode laborieux mais qui a mis un terme provisoire aux petites phrases assassines. Un effort salué lundi par François Hollande: "L'unité est essentielle. Si elle n'est pas là, il n'y aura pas d'alternance en France", rappelle l'ex-numéro 1 du Parti Socialiste. Seule condition pour conjurer 2007 et l'emporter aux présidentielles de 2012: parvenir à fédérer l'ensemble de la gauche sur laquelle "pour la première fois, se reportent presque 50% des intentions de vote aux européennes", note Jean-François Doridot, de l'institut Ipsos. Encore faut-il en avoir le temps, prévenait hier Pierre Moscovici sur RTL. Le PS "n'a pas utilisé ces deux ans de manière suffisamment forte et intelligente. [...] Il faut que les trois suivantes soient extrêmement productives", insiste le député du Doubs. D'autant que les ferments de la division qui ont émaillé la présidentielle de 2007 n'ont toujours pas trouvé de réponse et ralentissent la rénovation du parti. Tabous, les débats sur la désignation du candidat en 2012 et l'organisation de primaires ouvertes ont été d'emblée repoussés. Quant à l'éventualité d'une alliance avec le Modem, elle demeure synonyme d'implosion rue de Solférino. Reste une victoire européenne pour décrisper le parti. Problème, note Jean-François Doridot, le Parti Socialiste n'est pas "à l'abri d'un vote sanction à l'intérieur même de la gauche. Et il y a peu de chances qu'il égale en juin le score de Ségolène Royal au premier tour de la présidentielle". Un revers qui arrangerait les affaires de François Bayrou, dont les sondages attestent qu'il reste aussi dangereux pour le PS en 2012 qu'au lendemain du 6 mai 2007.

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1) Le bilan négatif de Nicolas Sarkozy: Dans un document intitulé L'échec, le Parti Socialiste a examiné les promesses de campagne de Nicolas Sarkozy en matière de pouvoir d'achat, d'emploi, d'éducation, de libertés et d'insécurité. "À l'aune de toutes ces promesses, les résultats du président de la République marquent un échec cuisant et sidérant". [...] "La situation de la France en mai 2009 est pire qu'en mai 2007 et pas seulement à cause de la crise", indique le texte. Le PS dénonce notamment une baisse du pouvoir d'achat, une hausse du chômage, une politique fiscale injuste (le cadeau du paquet fiscal fait aux riches), une explosion de la dette de la France, le démantèlement des services publics, la casse des régimes sociaux (retraites, sécurité sociale,..), la mise au pain sec de l'Éducation et de la Recherche, une politique inhumaine en matière d'immigration et un bien mince bilan de la présidence française de l'Union Européenne au second semestre 2008. Le PS a volontairement laissé de côté le style bling-bling et les méthodes autoritaires de l'omniprésident. Selon un sondage TNS Sofres publié hier, 65% des Français se disent eux aussi déçus par Nicolas Sarkozy, 63% jugeant son bilan négatif.

Copyright © Hortense Paillard / , Paris, mercredi 06 mai 2009. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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