Coco Chanel

En France comme à Hollywood, le biopic est à la mode, mais après Edith Piaf, Jacques Mesrine ou encore Françoise Sagan exposés ces dernières années en long et en large sur les écrans français, comment ne pas tomber dans la routine ? La réalisatrice Anne Fontaine avance, avec Coco avant Chanel, une réponse pertinente. Loin de vouloir couvrir l'intégralité du destin hors norme de Mademoiselle Chanel, dite Coco Chanel, la réalisatrice de La fille de Monaco a préféré raconter Gabrielle, l'enfant orpheline née le 19 août 1883 à Saumur, devenue chanteuse de café-concert avant d'entamer la carrière de styliste de mode qu'on lui connaît.

Sous les traits d'Audrey Tautou, juste et impertinente, les années de jeunesse de celle qui a brouillé les pistes tout au long de sa vie défilent. "J'ai inventé ma vie parce que ma vie ne me plaisait pas", aimait dire Coco Chanel. Nourrie par les récits de Lilou Marquand, proche collaboratrice de Mademoiselle, Anne Fontaine assemble, sans jamais tomber dans le cliché, les pièces du mystère Chanel. Sa rencontre avec le bourgeois Balsan (Benoît Poelvoorde), son statut d'irrégulière, de courtisane, son grand amour Boy (Alessandro Nivola) et surtout sa personnalité. Femme avant-gardiste, libérée, piochant dans la garde-robe de ses amants pour faire de sa différence, l'androgynie, sa marque de fabrique. A l'écran, Audrey Tautou, Benoît Poelvoorde et Emmanuelle Devos s'imposent en maîtres d'oeuvre de cette facture haute couture.

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Anne Fontaine, Coco avant Chanel, avec Audrey Tautou, Benoît Poelvoorde et Emmanuelle Devos.

Copyright © Henri Jimenez / republique-des-lettres.fr, Paris, mercredi 22 avril 2009. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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