C'est une première depuis sa création en 1816. La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) -- institution publique d'investissement considérée comme le bras financier de l'Etat français -- aurait enregistré une perte nette de 1,5 milliard d'euros en 2008, a annoncé hier le quotidien Les Echos. A l'origine de ces mauvais chiffres: l'effondrement des marchés financiers mais aussi sans doute la politique économique ultralibérale menée par Nicolas Sarkozy et la déréglementation financière que ce dernier a toujours encouragé depuis son passage au Ministère des Finances en 2004. La Caisse des Dépôts a notamment apporté 2 milliards d'euros au capital de la banque franco-belge Dexia fin septembre 2008; le titre s'est effondré depuis en Bourse. Sa solidité financière ne serait toutefois pas en jeu, dit-on au gouvernement car elle disposerait de 18 milliards d'euros de fonds propres. Dans un communiqué, la Caisse des Dépôts a annoncé que les fonds d'épargne qu'elle gère, comme entre autres le Livret A, enregistreront en 2008 un résultat positif mais elle a reconnu cependant que ses comptes seraient "affectés". La Caisse des Dépôts est actionnaire de nombreuses institutions financières et grandes entreprises du CAC 40 (Caisses d'Epargne, Société Générale, Accor, Club Med, Schneider, Alcatel-Lucent, PSA Peugeot Citroën, Eiffage, Schneider Electric, EADS, Michelin, Suez, Areva, Danone, Saint-Gobain, Valeo, etc.). Son portefeuille d'actions était évalué à 21 milliards d'euros fin 2007.