Google | Twitter | Facebook | Blog | Lettre d'information | Fnac | Kobo | iTunes | Amazon

La République des Lettres

Rainer Maria Rilke

Rainer Maria Rilke
Lettres à un jeune poète

La République des Lettres
ISBN 978-2-8249-0207-4
Livre numérique (format ePub)
Prix : 5 euros
Disponible chez • Fnac • Amazon • Kobo • iTunes

Mouvement social

Mouvement social

Une nouvelle journée d'action qui devrait fortement affecter le service public, mais aussi le privé, est prévue jeudi 19 mars avec 213 manifestations organisées en France selon la CGT. L'ensemble des syndicats a appelé à une mobilisation générale en vue d'obtenir des réponses sociales de Nicolas Sarkozy face à la crise. Les responsables syndicaux espèrent fédérer autant -- si ce n'est plus -- que le 29 janvier dernier, où 2,5 millions de personnes étaient descendues dans la rue. Une manière de "mettre la pression" sur le gouvernement, comme le précise Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), afin d'obtenir enfin des mesures face à la crise ainsi que l'arrêt des suppressions d'emplois.

Excédés par la politique anti-sociale du Président de la République et l'effarante multiplication de licenciements, les salariés du privé devraient être nombreux demain à rejoindre les cortèges. Des appels à la grève ont été lancés à la fois chez Total, Rhodia, Renault, Peugeot mais aussi dans les banques, le secteur médicosocial ou encore la grande distribution. Ils viennent s'ajouter à ceux lancés dans le public concernant les transports (SNCF, RATP, Air France), l'éducation, La Poste, l'énergie ou France Telecom.

Conscients du malaise grandissant, les cabinets ministériels disent chercher de nouvelles pistes de relance, notamment pour préserver l'emploi, mais aucune enveloppe exceptionnelle n'est prévue. Face à la grogne, le gouvernement se veut pour le moment inflexible. Le Premier ministre, François Fillon, a déjà prévenu que "toute enveloppe supplémentaire, c'est de la dette supplémentaire", tandis que, selon le conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, "c'est l'évolution de la situation économique qui dicte la politique du gouvernement, pas le calendrier des manifestations". Malgré le risque d'explosion sociale, l'Elysée ne semble donc pas prêt à mettre à nouveau la main à la poche après les 2,6 milliards d'euros annoncés lors du sommet social du 18 février dernier.

Pourtant, au-delà des revendications des syndicats, les inquiétudes et les mécontentements se généralisent dans l'opinion. La crise financière et économique mondiale n'est pas jugée seule responsable du désastre actuel. Selon un sondage Ifop publié hier, 78% des Français -- un chiffre jamais atteint en France avant l'arrivée au pouvoir du régime sarkozyste -- considèrent comme "justifiée" la journée de mobilisation de demain.

Copyright © Hortense Paillard / , Paris, mercredi 18 mars 2009. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
Newsletter / Entrez votre adresse e-mail:    

Facebook Facebook   Newsletter Lettre d'info   Twitter Twitter