Fatine Layt

Fatine Layt

Fatine Layt est née le 10 juillet 1967 à Casablanca (Maroc) d'une mère française normalienne de lettres et d'un père marocain diplômé des Ponts et Chaussées. Elle passe son enfance près de Paris et étudie au lycée Sainte-Marie de Neuilly sur Seine. Passionnée de musique, plus précisément de violoncelle, elle décroche en 1982 le premier prix de musique de chambre du Conservatoire de Paris. Après ses classes d'hypokhâgne et khâgne elle intègre l'Institut d'Études Politiques de Paris, dont elle sort major de sa promotion en 1989, tout en suivant une formation d'analyse financière à la Société Française des Analystes Financiers (SFAF).

Diplômes en poche, Fatine Layt travaille quelques mois comme trader obligataire à la petite société boursière Legrand Legrand. Elle y rencontre l'homme d'affaires Jean-Charles Naouri -- ancien directeur de cabinet du ministre socialiste Pierre Bérégovoy et principal réformateur des marchés financiers -- qui l'engage au sein de la holding Euris, un fonds d'investissement qu'il vient de créer avec David de Rothschild et Marc Ladreit de Lacharrière. D'abord Chargée d'affaires (1989-91) au sein de la société, elle est nommée trois ans plus tard Administrateur délégué de Editeuris qui regroupe les participations d'Euris dans divers groupes d'édition (Epa, Glénat, Actes Sud, Maxilivres,...) et de presse (Oros communication, Agence photo Sygma,...). En 1996, Fatine Layt abandonne Euris pour devenir PDG de la Compagnie Européenne de Presse Professionnelle (CEPP), contrôlée par Apax Partners, où elle pilote notamment grâce à une opération de LBO (leverage buy out, financement d'acquisition par emprunt) le rachat de CE2P qui édite une soixantaine de titres de presse professionnelle. En 1998, elle créée sa propre structure baptisée Intermezzo, une société de conseil en ingénierie financière spécialisée dans les médias. À ce titre elle vend à deux reprises l'hebdomadaire Le Nouvel Economiste, travaille après le départ de Pathé sur la recapitalisation de Libération (où elle sera directrice financière par intérim pendant quelque mois) et fait entrer l'espagnol El Mundo dans le capital du Nouvel Observateur. Pendant toute cette période (1990-2001), Fatine Layt donne parallèlement des cours comme Maître de conférences à l'IEP de Paris. En 2003, elle s'associe avec le très médiatique homme d'affaires Jean-Marie Messier, qui vient de s'installer aux Etats-Unis après ses déboires à la tête de Vivendi Universal. Elle crée avec lui la société Messier Partners LLC, spécialisée dans les fusion-acquisitions et autres transactions financières internationales. Fatine Layt reste trois ans associée directrice générale de Messier Partners, réalisant notamment en 2004 la cession de la banque Arjil pour le compte d'Arnaud Lagardère, puis décide en 2007 de créer Partanea, une petite banque d'affaires à actionnariat international où interviennent notamment Jean-Charles Naouri, le magnat belge Albert Frère, la banque marocaine Attijariwafa et la holding espagnole Reij Capital. Une filiale, Partanea Value, se spécialise dans le conseil en gouvernance financière pour aider les grands groupes et les fonds d'investissement à valoriser leurs actions en Bourse ainsi que les nouveaux produits de type hedge funds. Fin 2008, elle cède Partanea au groupe Oddo & Cie où elle occupe désormais les fauteuils de Membre du comité exécutif et Associé-gérante d'Oddo Corporate Finance.

Fatine Layt est membre de plusieurs clubs parisiens huppés: Le Siècle, L-Femmes, Club E des professeurs de Sciences-Po, etc. Cette "beurette" virtuose de la finance au carnet d'adresses bien rempli se rend aussi chaque mois sur sa terre natale, au Maroc, où elle est propriétaire d'une plantation d'oliviers et d'orangers près de Marrakech. Selon les dernières rumeurs, elle est pressentie pour succèder à Rachida Dati au Ministère de la Justice.

Copyright © La République des Lettres / republique-des-lettres.fr, Paris, dimanche 7 août 2016. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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