Iris Murdoch

Iris Murdoch

Iris Murdoch est née le 15 juillet 1919 à Dublin (Irlande). Elle a suivi ses études à Oxford et Cambridge d'où elle est sortie avec un doctorat en philosophie. Elève de Wittgenstein, Iris Murdoch a notamment consacré un essai à Jean-Paul Sartre en 1954, et c'est encore de philosophie que traite son dernier ouvrage publié, Existentialists and Mystics, publié en 1997. Mais ses 27 romans -- La cloche, La mer, la mer, Le message à la planète, Les soldats et les nonnes, L'Apprenti du bien, etc -- où transparaît d'ailleurs à travers les interrogations torturées de ses personnages son amour de la philosophie, ont davantage fait sa notoriété. La mer, la mer lui a même valu le Booker Prize en 1978. Iris Murdoch se défendait cependant de mélanger les genres, romans et ouvrages philosophiques.

Écrivain prolixe et à succès, romancière préférée du Royaume-Uni, Dame Iris Murdoch -- elle a été annoblie en 1987 -- était aussi l'auteur de pièces de théâtre et de poésies. Ses derniers romans, dont l'humour n'était jamais absent, s'étaient focalisés sur les relations souvent tourmentées de personnages issus des classes moyennes. "Mon problème, c'est que je ne suis pas vraiment un grand écrivain", a-t-elle toutefois regretté lors d'une interview en 1988. "Je suis en seconde division, pas parmi les dieux comme Jane Austen, Henry James et Tolstoï".

Atteinte de la maladie d'Alzheimer -- un état qu'elle a elle-même décrit en 1994 comme "un endroit méchamment, très méchamment calme" -- Iris Murdoch vivait en recluse avec son mari dans une petite maison d'un village proche d'Oxford. Son mari John Bayley qui était à ses côtés quand elle est morte, le 08 février 1999, lui a rendu hommage dans un livre de mémoires intitulé Iris Murdoch, le dénouement. "C'est le seul grand amour de ma vie", disait-elle de lui.

"Iris Murdoch fait partie des quatre ou cinq plus grands écrivains de la seconde moitié de ce siècle publiés en Grande-Bretagne, aux côtés de William Golding et Anthony Burgess", a commenté Malcolm Bradbury, jugeant "incroyable" l'abondance et la richesse de son oeuvre. Pour l'écrivain, "c'était une philosophe, elle croyait vraiment à l'Art de la façon la plus intense qui soit. Une magie merveilleuse ressort de tout ce qu'elle a écrit".

Copyright © Jean Bruno / republique-des-lettres.fr, Paris, samedi 6 août 2016. Droits réservés pour tous pays. Toute reproduction totale ou partielle de cet article sur quelque support que ce soit est interdite.
Noël Blandin / La République des Lettres
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