Le cinéaste américain Oliver Stone accompagne la délégation internationale réunie autour d'Hugo Chavez pour assister à la libération promise par les Force Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) de trois de leurs otages: Clara Rojas (collaboratrice de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt), son fils Emmanuel (né en captivité, âgé de 4 ans) et Consuelo Gonzalez de Perdomo (ex-députée colombienne). Il est présent à Villavicencio (Colombie), d'où doivent décoller les hélicoptères de la Croix Rouge chargés d'aller récupérer les otages dans la jungle.
Oliver Stone travaille actuellement à un documentaire sur les rapports entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud. "Il vient pour ses recherches, il veut comprendre et connaître l'histoire des pays d'Amérique latine. Il a été au Vietnam, il a été blessé, c'est un américain anti-impérialiste, un homme bien", a déclaré le président vénézuelien Hugo Chavez qui pilote avec l'ex-président argentin Nestor Kirchner cette opération de libération des otages baptisée "Emmanuel".
À l'instar de quelques autres personnalités d'Hollywood, comme entre autres Sean Penn, Oliver Stone est un grand admirateur d'Hugo Chavez et un farouche opposant à George W. Bush. "Il y a aussi de bons américains, c'est pour cela que je suis là", a-t-il déclaré à l'intention de FARC, ajoutant que "le mieux serait de relâcher tous les otages, car le temps du changement est venu".
Outre sa trilogie sur la guerre du Vietnam (Platoon, Né un 4 juillet et Entre Ciel et Terre), le réalisateur de JFK, Nixon, L'Enfer du Dimanche, Wall Street ou encore Tueurs nés est connu dans le monde entier pour ses films très critiques sur la politique des Etats Unis. Il est l'auteur de plusieurs documentaires engagés, dont notamment deux sur Fidel Castro, Comandante (2002) et Looking for Fidel (2003), et un sur le conflit israëlo-palestinien, Persona non grata (2003). Il vient d'obtenir l'accord de Téhéran pour réaliser un documentaire sur le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.